Mission 1 : Panique dans l'immeuble

Les lumières de la ville s'allumèrent une à une. Les voitures se faisaient de plus en plus rares. Il faisait déjà nuit noire, et Délice attendait sagement LE moment pour intervenir. En attendant, elle limait ses ongles avec une concentration immense, tout en continuant de donner quelques conseils à sa collègue via une oreillette qu'elle portait à l'oreille droite.

Délice : Et surtout, n'oublie pas de ne pas claquer les portes. Ne touche à rien, ne change de place à aucun objet, sinon, tu vas terminer en renard grillé à point !

Non, ces consignes n'étaient pas celles à adopter en mission, mais bien les détails à garder à l'esprit lorsque l'on était de la Team Ruvys et que l'on vivait au Laboratoire situé en forêt...

Délice : Et les lits... Aaah, les lits, oui, tient, parlons-en ! Qui avait oublié de faire le sien ce matin ? Qui a du-

Elle s'arrêta. De l'immeuble qu'elle surveillait, une fenêtre, avant éclairée, venait de sombrer dans la pénombre.

Délice : ...Koori très chère, le petit s'est endormi, nous continuerons cette charmante discussion plus tard. On y va !

La jeune fille rangea rapidement son nécessaire à manucure et en une étincelle se transforma en Emolga. Elle courut à quatre pattes vers l'immeuble, puis, pour traverser la rue en évitant les voitures, déploya les membranes qui reliaient ses membres avant et arrière. Poussée par la brise qui soufflait ce soir-là, elle s'éleva au-dessus des véhicules et atterri précisément devant la porte d'entrée. Elle ajusta l'oreillette à sa taille actuelle. Heureusement, la technologie assez avancée de la Team Ruvys leur avait permis de concevoir des équipements leur permettant d'être compris même sous leur forme Pokémon. Ils avaient mit plus de deux ans pour arriver à cette qualité de traducteur, mais ça valait la peine !

Délice : Je suis devant la porte... Il me faut le code pour le boitier... Si tu peux me rejoindre, tu le fais, sinon, tu as tout juste sept secondes pour me le communiquer...

Si la pluie n'était pas de la partie en cette nuit là, un différent type de pluie était en train de s'abattre sur une pauvre demi-Absol, celle des consignes de base et d'un semblant de reproches par rapport à un lit qui n'était pas fait. Celle-ci aurait bien voulu avoir la chance de rétorquer par rapport à ceci mais bien sûr, le temps des choses sérieuses venait de se faire déclarer, elle se dirigea donc vers l'immeuble après s'être changée en Absol, question que ce délai de sept secondes soit respecté.

Se faufilant ainsi à travers la route agilement, elle poussa un soupir exagéré dans son dispositif de communication, question de faire comprendre que tout ce genre de remarques était en fait une inutilité grandiose dans un tel moment. Ainsi, Koori arriva aux côtés de sa supérieure, reprenant sa forme à moitié humaine, elle pencha ainsi la tête sur le côté.

Koori : On pourrait s'abstenir de parler de telles choses dans des moments si critiques je crois mais enfin, je suis là. Et à ce que je sache, le délai n'est pas terminé!

Elle fixa ainsi le dispositif de sécurité, se demandant vraiment si le mot de passe était ce qu'on lui avait communiqué. Elle tenta donc alors le tout, se disant que ça ne pourrait pas trop mal tourner. Ainsi, les chiffres "3" "1" "4" "1" "5" eurent pour effet de libérer l'accès aux membres de la team Ruvys, Koori afficha alors un regard de confiance par rapport à la situation.

Koori : ...On peut dire que ça commence bien... Maintenant, je vous écoute, chef.

Elle détestait l'appeler ainsi mais elle n'avait pas vraiment le choix, non? Soupirant intérieurement, elle fixa les portes qui s'étaient ouvertes à elles, se demandant quel serait le prochain ordre de sa supérieure. Peut-être ferait-elle enfin quelque chose de plus intéressant que de déverrouiller une porte...?

*Sur l'immeuble d'en face, au sommet de ce dernier, Lumina observait la bâtisse si imposante. D'après leur ami Zéo, des Ruvys seraient en train d'harceler un pauvre gestionnaire sans défense. Evidemment, vu comment certains humains traitent les demi-Pokemon, on peut supposer qu'elle ne leur vienne pas en aide. Mais le fait est, que les missions de sauvetage ne paient pas les vivres ni le matériel. Par contre, les banquiers si ! Et si on se met de leur côté? Et bien on y gagne en tout point !

Bizarrement ce soir là, personne ne s'était porté volontaire pour accompagner la chef des Intégrés. Elle avait du tirer à la courte paille qui serait son malheureux compagnon de route. Et le destin s'était acharné sur la petite Discord, qui normalement, ne devait pas quitter la base. Trop de dangers? Trop d'importance oui. Lumina en soupirait encore. Elle était certaine que le demi Fantominus avait trafiqué les pailles !*

Lumy : Bon. Je pense que nous pouvons y aller maintenant. Il est tard. Les gardes doivent être peu nombreux, les habitants dorment...

*Le moment idéal pour s'introduire dans la bâtisse, placer quelques micros et autres dispositifs de surveillance personnels... et hop ! Repartir comme si de rien n'était. De toute façon, sans aucune donnée concernant le nombre total de Ruvys impliqués dans l'affaire, il était dangereux de faire face.*

Lumy : On va commencer par la chambre du petit. C'est une cible de choix en cas de prise d'otages tu vois? Enfin, je suppose? Hum... tu aimes le...delta-plane?~

*La demie Feunard souriait tendrement à Discord alors qu'elle dépliait cette immense morceau de toile. Le but ? S'élancer pour atterrir sur l'autre toit !*

Discord leva un sourcil, curieuse. La manoeuvre de Lumy l’intriguait.

Discord : Deltaplane ? C’est... une technique de déplacement, je crois ? ... Aérienne, j’imagine, vu l’endroit où l’on se trouve ?

Elle s’étira brièvement, en profitant pour vérifier que son corps était bien stable. C’était la première fois qu’elle était de sortie, mais bizarrement, alors qu’elle était d’habitude la première à se porter candidate aux missions de Lumy, aujourd’hui, elle avait été choisie par dépit. Problèmes de sommeil.
Certains des autres Intégrés lui avaient filé une tape dans le dos, d’un air de dire “bah, tu voulais sortir, non ?”
Elle n’avait pas répondu.

Lumy avait l’air à peu près prête.

Discord : Ca marche comment ?

Délice ne remercia aucunement Koori. Quoi ? Parce qu'on devrait les féliciter pour avoir réussi à utilisés les codes transmis par le QG en plus ? Bien sûr... Elle se faufila à l'intérieur de l'immeuble et fit crépiter ses joues pour former quelques étincelles qui éclairèrent temporairement les alentours.

Délice : ...couloirs désert. On prend les escaliers, l'ascenseur est surveillé...

Elle lança une balle chargée en énergie électrique sur une caméra, cachée dans un coin, qui explosa sans le moindre bruit.

Délice : Le couloir, lui, ne l'est pas !

Elle adressa un sourire étrangement innocent à sa coéquipière.

Délice : Tu montes en première, si on se fait prendre, je préfèrerai qu'ils te tirent dessus plutôt que sur moi... Allez le renard ! Va chercher la chambre 314 !

Heureusement, il n'y avait que trois étages à monter.

S'attendant au moins à un compliment, Koori finit par abandonner ce genre d'idées, se disant que les supérieurs ne reconnaissent effectivement donc jamais le bon travail de quelqu'un au sein de cette équipe, peut-être pourrait-elle quand même faire mieux que ce à quoi Délice s'attendait, ainsi elle pourrait peut-être avoir la moindre considération?

Koori : C'est mon boulot également de servir d'appât, au cas où les choses tournent mal? ...Chouette, mais ils auront pas la chance de me tirer dessus, heh...

Changeant donc de forme pour pouvoir apparaître comme une Absol de nouveau, celle-ci se dirigea donc le plus rapidement que possible vers cette chambre 314, espérant que personne ne viendrait interférer avec les plans. Après tout, ça ferait du vacarme inutile et dans le pire des cas, des gens pourraient être alertés.

Koori : Heureusement qu'on a ces dispositifs de communication, comme ça, tu pourras savoir s'il m'arrive quelque chose, tu sauras où ne pas te pointer...

Elle afficha un sourire suite à cette remarque cynique, se disant que malgré tout ce qui se passait entre elles, jamais elles ne pourraient se détester. Koori était probablement apte à agir ainsi seulement avec Délice, dressant un tout autre voile aux autres qui cherchaient à établir un contact.

Koori : J'y serai bientôt, encore un peu de temps...

*Et pendant ce temps, sur le toit du voisin...*

Lumina : Oh, c'est trèèès simple, tu vas voir !

*Une fois l'engin parfaitement déplié et monté, elle alla prendre Discord par les épaules, la forçant à avancer vers le deltaplane. Tout en avançant, elle lui décrivait la manoeuvre à suivre, lui mettant les mains sur cette étrange barre métallique qui ornait le dessous de l'engin.*

Lumina : Tu poses tes mimines là, et quand je dirais "go", on s'élancera toutes les deux dans le vide, et la brise va normalement nous porter jusqu'au toit d'en face ! Et pendant le vol, tu gardes tes jambes parallèle au deltaplane.

*Elle hochait la tête, avant de la rejoindre.*

Lumina : Prête?

Discord : Autrement dit, je n'ai absolument aucun soucis à me faire parce que si je tombe ma mort sera rapide. Super rassurant.

Elle soupira, posant ses mimines sur la barre métallique avec un entrain digne de celui d'un acteur qui aurait découvert que non, le film dans lequel il s'était fait recruter n'était pas un block buster, mais bien un film qu'il regretterait d'avoir tourné toute sa vie.

Discord : Au moins on sera deux, si jamais ça arrive... Et on fait quoi, une fois sur le toit ?

Délice attendait toujours en bas. Elle s'amusait avec les moustiques qui, attirés par la lumière verte d'une lampe "Sortie de Secours", se retrouvaient grillés un par un par les étincelles de l'écureuil volant.
"J'y serai bientôt, encore un peu de temps...". La voix de Koori venait de résonner dans l'écouteur.

Délice : Koori, tu cries ! Et puis, "encore un peu de temps"... Si tu n'arrives pas avant demain, tu sais que c'est fichu ? Je pensais avoir choisi quelqu'un de compétent ! Tu n'es pas censée être rapide ? C'est de ma faute, tout le monde sait que l'on est jamais mieux servi que par soit même...

Pour autant, elle ne bougeait pas. Oh, oui, bien sûr, elle savait que Koori allait vitre trouver. Elle ne doutait pas de sa collègue. Cependant, un peu de provocation la motiverait sans doute ! Et puis, elles devaient quand même faire assez vite, le temps était compté. Alors si cette pointe de défi que l'on sentait dans la voix de Délice arrivait à donner de l'énergie à la renarde pour qu'elle mienne à bon sa mission... Tous les moyens sont bons !

Délice : Si ça continue, je vais quand même m'endormir avant que tu ne la trouves, cette pièce...

Toutes ces remarques en provenance de Délice l'achalaient énormément, cependant, elle devait se concentrer sur la mission. Arrivant ainsi à l'endroit où elle devait se rendre quelques secondes après la fin du message de sa supérieure, elle poussa un soupir puis se concentra sérieusement, ne donnant pas la peine de répondre aux provocations de celle-ci.

Koori : ...Bon, j'y suis... Alors, pour l'instant, je ne vois personne, je dois cependant ouvrir la porte, ce qui pourrait être dangereux... Dois-je t'attendre où est-ce-que j'y vais...?

Sachant qu'il pourrait y avoir une confrontation, Koori commença ainsi à dresser certains plans dans sa tête, se demandant comment elle pourrait bien aborder cette situation. Après tout, il ne semblait pas vraiment y avoir d'agitation mais tomber face à quelqu'un d'armé serait très certainement un problème, si jamais ça devait arriver. Elle posa une oreille contre la porte, se demandant s'il serait possible d'y entendre quelqu'un au travers.

Koori : ...Ça semble être tranquille alors j'entre.

Elle ouvrit donc la porte à l'aide d'une patte, entrant ainsi donc dans la pièce désignée pour la mission. S'y passerait-il quelque chose d'inattendu...?

*Sur le toit, Lumina soupirait. Elle pensait réellement qu'elles allaient s'écraser? C'était impossible à moins qu'un Rapasdepic ne déchire la toile en plein vol, probabilité de 2%...?*

Lumy : Bon. Une fois sur le toit, on s'infiltre dans le bâtiment, et on va directement à la chambre du petit? C'est pas compliqué?

*Ca l'était réellement? En tout cas, elle prit une grande inspiration, et s'élança avec sa camarade de camp, du bord du toit vers l'autre immeuble. La brise étant bonne, et aucun Rapasdepic en vue, elles attérrissent toutes deux saines et sauves sur le toit.*

Lumy : Alors? C'était comment?~

Discord haussa les épaules.

Discord : Sympa. J'aimerais bien en refaire dans d'autres circonstances, je crois.

Elle se concentra légèrement sur son bras gauche, le changeant en une sorte de gelée rose dénuée de tout squelette, et s'approcha de la porte du toit qui leur faisait face, apposant cette masse dessus.

Discord : ... Je pense arriver à ouvrir d'ici quelques minutes, le temps de trouver comment est supposée être la clé. ... On va pas avoir à se battre, hein ?

Observer une ville de nuit depuis les hautes cimes était un spectacle que n'importe qui aurait pu savourer. L'association des lumières et des ombres donnait à la scène une dimension enchanteresse qui se mariait à merveille avec le ciel étoilé. Tout ça, mêlé à la mer de nuages, était un scénario absolument parfait pour un être volant à travers le ciel. En l’occurrence, il s'agissait d'un demi-Drattak, volant à travers les nuages vers la ville qui lui faisait face, mais plutôt qu'un cri d'émerveillement, ce fut un soupir qui sortit de sa bouche.

Gony : Si j'étais pas pressé, je me serais bien baladé...

C'était dans l'après-midi que Gony était parti à l'aventure. Après la sieste occasionnelle qu'il s'offrait entre deux travaux, il fut surpris de l'absence de sa chef quand il fit un tour dans la base. On lui apprit qu'elle était partie en mission dans un immeuble dans la ville d'à coté, mais que personne n'avait voulu se porter volontaire pour l'accompagner, chacun avec une raison bien ficelée pour éviter de travailler. S'indignant que personne n'était venu le prévenir, même si il était partiellement fautif pour dormir dans un coin bien planqué, Gony s'empara d'une carte et fila vers Zéphyr pour aller lui prêter main forte. Revigoré par sa sieste, il se sentait d'attaque et il fallait bien tuer le temps. Pourtant, si le trajet était assez court de leur base vers la ville de Zéphyr, c'était à cause de son magnifique sens de l'orientation et d'un Pokémon qui lui mangea sa carte que le garçon avait vu son périple se rallonger de plusieurs heures. La mission concernée devait se dérouler de nuit, mais retrouver Lumina serait trop difficile en si peu de temps.

Cependant, la chance finit par lui sourire, puisque l'immeuble concerné se trouvait juste en-dessous de lui. Si ses alliés étaient entrés, il finirait bien par les rejoindre, surtout qu'il ne faisait pas nuit depuis très longtemps. Gony atterrit au pied de l'immeuble, pour constater que tout était fermé à double tour. Ne sachant que faire, Gony commença à faire le tour de l'immeuble en marchant. Il y avait peu de chances qu'on le voie vu l'ambiance déserte de l'endroit, mais il évitait les coins éclairés le plus possible en se déplaçant lentement.

Gony : Ça va probablement être difficile d'entrer la-dedans. Non seulement ça doit être bien gardé, mais ils doivent avoir de sacrés systèmes de sécurité à toute épr...

Sa phrase fut interrompue par la vue d'une porte grande ouverte et non gardée. Gony faillit lâcher un hurlement d'exaspération, mais il retint sa véhémence en se disant que réveiller la ville n'était pas une bonne idée.

Gony : Ils pourraient faire gaffe quand même. Quel imbécile laisse la porte de derrière grande d'un immeuble aussi important grande ouverte et sans surveillance?

Il entra dans l'immeuble, et se lança dans un couloir prit au hasard, après avoir bien refermé la porte, évidemment. Il aperçut une caméra dans un coin, mais il se rassura en voyant que celle-ci dégageait une fumée noire. Cette fois, c'était plus inquiétant. Soit les gens d'ici avaient des problèmes financiers et renouveler la sécurité était le cadet de leur souçi, soit quelqu'un était passé par ici avant lui. En restant sur ses gardes, le demi-Drattak continua sa route.

Délice : Stop.

Assise dans les escaliers, Délice coupa le son de son oreillette et la retira sans prévenir Koori. Ses oreilles frémirent, une fois, puis deux... Quelque chose avait changé. Le bruit. L'immeuble était plus silencieux, et l'ambiance lui semblait plus lourde. Elle comprit assez rapidement que la porte laissée ouverte pour la fuite facile avait dût être refermée. Et ce qu'il manquait, c'était le bruit du vent qui agitait les arbres de la ville. Elle remercia son ouïe d'écureuil des airs de lui permettre de détecter ce genre de sons, puis fila en courant à quatre pattes vers la chambre en espérant que Koori avait entendu son dernier mot. Elle ne devait plus rien faire. Plus rien du tout. S’il y avait d'autres personnes, alors deux Ruvys, ça ne suffirait peut-être pas. Surtout si les autres personnes, c'était EUX. Comment auraient-ils fait pour être au courant ?! Impossible... Elle déploya ses pattes et plana sur les derniers mètres, mais ne pu le faire plus d'une minute.

Délice : ...le vent... Zut !

Oui, car le petit courant d'air que permettait la porte était aussi sa seule chance d'utiliser assez bien ses avantages aériens. Délice se transforma en humaine et longea le couloir en envoyant des balles d'énergie électrique vers les caméras. Elle enfila de nouveau le dispositif lui permettant de communiquer avec la demi-Absol.

Délice : Koori, Plan B. Et OUI. Je sais, on n'en a pas... Ce n'est pas dans mes habitudes d'en prévoir un ! Mais disons qu'il y a des chances qu'on ne soit pas seules, alors, tu improvises, mais cet homme doit payer ! Je te rejoins très vite !

Elle continua dans le couloir et ouvrit la porte qui donnait sur la cage d'escaliers menant à l'étage de la chambre. Elle ferma derrière elle cette fois et continua en reprenant sa forme "animale".

Dans la chambre, un homme travaillait à une table. Il consultait son journal de temps à autres. Il jetait parfois des coups d’œil à une autre porte, celle de son fils. A un moment, il partit chercher un stylo dans sa chambre. Mauvais timing.

Plan B? Tant que le type paie, elle avait très bien entendu. Poussant donc un soupir en se demandant comment elles allaient faire pour s'en sortir, elle se changea de nouveau en sa forme plus humaine, plaçant ainsi une main sur son pistolet, suivant attentivement l'homme du regard jusqu'à ce qu'il se lève.

Koori : ...Deux secondes...

Il s'agissait du délai où Koori commença à suivre l'homme, pour ensuite pointer son pistolet sur lui. D'un seul mouvement de doigt, il y eut un flash de lumière puis un bruit étouffé, heureusement que l'arme était munie d'un silencieux. Le moment où elle l'avait fait, on pouvait presque discerner des flammes en provenance de ses yeux.

Koori : ...Bonne nuit.

Rangeant ainsi son arme, Koori s'approcha du corps de cet homme, vérifiant qu'il avait bel et bien été atteint de façon à ce qu'il ne puisse plus être considéré comme vivant. Elle s'agenouilla donc puis décida de prendre contact avec Délice de nouveau, question de lui faire comprendre qu'elle venait de mener son objectif à terme.

Koori : ...Je viens de m'occuper de la cible, il resterait à fouiller son bureau et ses dossiers, j'imagine? Enfin, à ce que je peux voir, il est mort. Blessure par balle. Je vais attendre ici.

Elle se leva donc, commençant à regarder un peu partout parmi les livres de l'homme, peut-être pourrait-elle trouver un ordinateur ou quelque chose? Sûrement, elles pourraient trouver des informations dignes d'intérêt dans cet endroit.

"On ne va pas avoir à sa battre?". Heuh, et bien. En quelque sorte? Zut. Elle avait amené la seule qui ne savait pas se battre. Morphing c'est joli, mais ça n'aide pas contre les décharges électriques ni les armes réelles?*

- Comment dire...hum... ça se pourrait? Donc il faut être la plus silencieuse possible ! Et j'ai eu une petite idée pour passer inaperçue parmi les habitants de l'immeuble.

*Elle s'approcha, et l'observa sous toutes les coutures. L'avantage d'être demie-Métamorph, c'est qu'elle n'avait aucune partie Pokemon visible. Donc elle ressemblait à une humaine, tout ce qu'il y a de plus normale.*

- On dira que tu es une riche héritière qui a un Feunard en guise d'animal de compagnie ! Enfin c'est si on croise du monde, ce qui ne devrait pas être le cas...

*Il fallait la rassurer non? Sinon elle détalerait comme un Laporeille. Maintenant, la renarde regrettait de ne pas avoir amené quelqu'un d'autre. Et contacter la base maintenant serait trop tardif.*

- Tu y arrives?

Discord fronça les sourcils, légèrement décontenacée par la mine embarrassée de sa chef. N’était-elle pas supposée la protéger, ou quelque chose ?

Discord : ... Bon, juste au cas où, souviens-toi que je ne sais absolument pas me battre. J’ai pas mal d’attaques à ma disposition, mais... ça ne changera pas grand chose si mes éventuels ennemis savent ce qu’ils font. Côté positif, je pense pouvoir utiliser une attaque sur commande.

Elles entendirent un clic en provenance de la serrure ; Discord retira son bras, le remodelant en un membre plus humain.

Discord : C'est ouvert... Les animaux de compagnie, ça s’attache, ou on a moyen de passer sans que tu sois en laisse ?

Elle avait un très, très léger sourire aux lèvres à présent, mais semblait néanmoins assez sincère - vraisemblablement, elle ignorait réellement le statut des animaux de compagnie ici.

L'avantage de ne pas avoir de plan dans une situation comme celle-là, c'était probablement le fait de ne pas se sentir perdu. Cela faisait déjà dix bonnes minutes que Gony marchait en suivant les couloirs sans caméra et aux caméra défectueuses, mais il n'avait pas le sentiment de tourner en rond. Dans le pire des cas, il pourrait toujours prétendre être dans un déguisement et demander son chemin à quelqu'un, même si il préférait ne pas attirer l'attention pour le moment. Si son pressentiment se trouvait être vrai, la panique pourrait les aider à faire sortir les intrus, mais il ne fallait pas s'avancer trop vite. Au bout d'un certain temps, Gony finit par tomber sur une salle dont la porte était entrouverte. Un panneau sur cette dernière indiquait la fonction de la salle.

Gony : La salle de contrôle, parfait.

Se mettant à genoux, le garçon jeta un coup d'oeil à travers l’entrebâillement. Il n'y avait qu'une personne, apparemment dos à la porte, pour garder la salle. Sans faire de bruit, Gony ouvrit lentement la porte et se glissa à l'intérieur de la pièce. Il y avait probablement quelque chose qui ressemblait à un plan dans les alentours, mais il n'avait pas d'autre choix que d’assommer le garde pour pouvoir s'en emparer. Ce n'était pas très propre mais il y avait urgence.

Gony : Au temps pour moi.

Il interrompit cependant son geste en voyant que le garde était tombé dans un sommeil si profond qu'il s'était couvert la tête avec sa casquette. En haussant les épaules, Gony jeta un oeil aux différents écrans qui se trouvaient devant lui. Chacun d'eux correspondaient à une caméra, et plus de la moitié d'entre eux ne laissaient passer que de la neige. Ça allait être plus difficile de localiser quoi que ce soit ici. Les autres écrans ne renvoyaient rien d'anormal, mais pas une trace d'un de ses amis ne figurait parmi eux.

Gony : Il y a forcément des intrus à un de ces endroits brouillés, mais ils sont bien trop nombreux...

En fouillant la salle, le garçon finit par dénicher un plan de l'immeuble entier. Il y avait des tas de caméra, mais la plupart de celles qui étaient brouillées se trouvaient au troisième étage, d'après le plan. Conservant le plan au cas où il se perdrait dans le dédale de couloirs, Gony se mit en route à la recherche d'un escalier. Ne sachant pas quand le garde se réveillerait, il préférait éviter les couloirs surveillés, mais il ne voulait pas perdre de temps. Et puis il lui fallait un plan avant de se jeter dans la bataille comme ça. Il pourrait probablement profiter d'un effet de surprise, mais il était tout seul pour le moment, ce qui ne lui rendrait pas la tache facile.

Délice arriva dans le couloir de la chambre. Elle sautillait, planait sur un mètre, puis se remettait à faire quelques petits bonds pour utiliser de nouveau sa capacité de planage. En fait, cette technique idiote la ralentissait, mais survoler le sol lui manquait en ce moment. Arrivée devant la porte, elle se tapit à terre, puis rampa jusqu'à la chambre où...

Délice : ...

Dans une pluie d'étincelles, elle se transforma en jeune fille.

Délice : Mais c'est pas vrai ?!

Elle se laissa tomber près de l'homme étendu sur le sol sans faire attention à sa coéquipière de choc. Ah, ça pour un choc, c'en était un...

Délice : Mais il est...

Blessé ? Pas bien du tout ? Mort ?

Délice : Inutile ! Tu l'as rendu complètement inutile !

Elle se releva et se posta face à Koori, mains sur les hanches, lui lançant un regard assassin.

Délice : Pauvre idiote ! Quand je dis "fais-le payer" je... Oh non... KOORI ! "Fais-le payer", je parlais d'argent ! Là, tu crois qu'il va nous payer ? Tu crois qu'il peut nous payer ? Il ne gagnera pluuus d'argent, et nous, on n'aura pluuus de financement de sa part ! Ah, ben bravo ! Si en plus on voulait éviter les scandales, mais il y aura forcément une enquête, et même si on peut en principe éviter qu'ils nous mettent la main dessus, on va devoir payer des gens et... Koori, tu m'exaspères ! Si je voulais que la situation soit électrique, je serais venue seul !

Elle serra les poings et inspira profondément pour se calmer, répétant l'action pendant une minute. Ca n'eut aucun effet.

Délice : Bon, attend... Est-ce que le gamin a entendu...

Elle se dirigea vers une autre porte du petit appartement et l'ouvrit doucement. Des pleurs retentirent. Mais ce n'étaient pas ceux d'un enfant de douze ans comme elle l'imaginait.

Délice : Douze...

Elle ressortit la fiche du financier, la leva devant ses yeux et relu. "Age : 12". Elle abaissa lentement la feuille pour fixer un instant le lit à barreaux qui était placé contre le mur, avança et se pencha.

Délice : ...Douze... Douze... MOIS ?! DOUZE MOIS ! IL A DOUZE MOIS ! Mais ces crétins ne sont-ils pas fichus de préciser ça sur la feuille ?! Ils peuvent pas m'ajouter un mot de quatre lettres, c'est trop compliqué ?! Douze mois... Non, c'est un cauchemar, pincez-moi...

Pour couronner le tout, le petit se réveilla en entendant la collégienne crier et se mis à pleurer. Ca allait être une longue nuit.

Koori croisa les bras suite à la réaction qui, selon elle, semblait être exagérée. Croyait-elle sérieusement que tout aller tourner à un drame si facilement? De plus, si elle avait voulu préciser le genre de paiement, tout se serait mieux déroulé, non? Rangeant donc ultimement son pistolet pour le moment, elle poussa un soupir suite à cette magistrale crise de sa supérieure avant d'hocher la tête lentement.

Koori : ...Bon bon, tout est pas encore perdu, d'abord. Il a beau être dans un tel état, je sais qu'il est possible de pirater ce qui concerne les comptes où tout son argent est déposé. Quand au testament, s'il mourrait, tout ses avoirs étaient légués à quelqu'un, peut-être aurait-on un spécialiste qui serait en mesure de faire changer tout ça?

Ignorant même l'enfant pour le moment, elle tenta de songer à certains plans qui feraient en sorte que tout se terminerait mieux. Mais là, avec Délice qui tenait un bébé dans les bras pendant qu'elle criait, beaucoup de choses pourraient mal tourner...

Koori : Je tiens pas à faire la spécialiste mais je crois que moins y'a de bruit, mieux c'est.

Fixant alors l'enfant puis sa supérieure, elle afficha un regard de désespoir profond, en se disant qu'elles devraient probablement ramener cette chose, question que la team Ruvys puisse s'en occuper.

Koori : ...C'est une situation relativement critique je dirais...

*Pendant qu'une chef fusillait sa seconde du regard, une autre en faisait autant. Lumina fixait la petite Discord avec la froideur d’un hiver nordique. Elle voulait…faire quoi ?*

Lumina : Moi vivante, tu ne me mettras jamais une laisse, c’est clair ?

*Elle finit sa phrase par une adorable note : un grand sourire qui cachait toutes ses envies de meurtre de l’instant. Elles entrèrent dans l’immeuble, en silence. La jeune fille se changea en Feunard, et arpenta les couloirs tel un félin guettant sa proie. Dans la pénombre, difficile de distinguer le mouvement aléatoire de ses neuf queues. Discord suivait sans aucun doute. Une laisse…et quoi encore ? Pourquoi pas un collier en forme de cœur avec son nom, et une gamelle de lait en rentrant ? Quoique…*

Lumina : Va pour le lait ! Mais seulement avec des oreos…

*Discord se demanderait probablement de quoi elle parlait. Pour le moment, c’est un genre de cri qui l’alerta, suivit par des pleurs enfantins. Elles arrivaient sans doute trop tard. La renarde se tourna vers la jeune fille aux cheveux bouclés.*

Lumina : Changement de plan. Tu ne sais pas te battre. Alors tu vas faire le guet. Si les Ruvys viennent par ici…hum… tu…utilises ça !

*Remettre une hache entre des mains aussi délicates, ce n’était pas forcément le meilleur des plans ?*

Lumina : Enfin…pour leur faire peur quoi… pitié, ne tranche aucun membre, on est pas couvert par l’assurance maladie…

Discord prit note. Lumina n’avait clairement pas aimé son idée. Pas du tout. Elle n’était pas sûre, mais elle devinait qu’elle aurait difficilement pu faire plus négatif pour la mi-Feunard. La congruence [Lumina][Laisse] n'était absolument pas bonne. Elle baissa les yeux, bougonnant qu’il ne s’était jamais agi que d’une idée non éclairée, et suivit sa chef.

Discord : Et puis bon, là d’où je viens, les animaux de comp-

Un cri d’alerte l’alerta. Un enfant s’était mis à pleurer loin en avant. Un jeune, à en croire ses intonations. Moins de trois ans. Discord n'était pas sûre de savoir pourquoi, mais elle le savait.
Lumina lui indiqua un changement de plan, la désignant guetteuse, et lui tendit...

Discord : ... C’est quoi ce truc ?

Elle regarda la hache qui lui avait été confiée, très intriguée. C’était lourd - très lourd, même, si lourd qu'elle avait du mal à le tenir au-dessus du sol -, ça avait un long manche en bois et ça présentait en son extrémité... une lame ?

Discord : Oh, je sais. C’est une épée, hein ? ... Mais, euh... je fais quoi si on m’attaque ? C’est supposé être utilisé pour couper des trucs, non ?

Elle tenta de donner un coup dans le vide, et parvint à ne pas toucher Lumina par accident (encore heureuse), mais à planter très lourdement la hache dans un mur à la place. Soit les murs étaient en carton, soit la hache était... puissante.
Il lui fallut encore plus de forces pour parvenir à détacher l’arme du mur, laissant derrière elle une entaille bien visible.

Discord : ... En tout cas ca peut potentiellement servir à marquer un chemin... Je savais pas que les épées étaient si lourdes que ça.

Un soupir de plus s'échappa de la bouche de Gony pour retentir dans les couloirs désespérément vides. Sa recherche d'escaliers s'était avérée très fructueuse, au point d'en avoir franchi tellement qu'il ne savait plus à quel étage il se trouvait. Et comme si ça ne suffisait pas, le plan s'était avéré erroné à plusieurs reprises et il s'était plusieurs fois retrouvé dans des culs de sac. Gony avait fini par s'en séparer, en se demandant de quelle année il pouvait dater pour être aussi mal foutu.

Il était cependant certain de ne pas tourner en rond, puisqu'il continuait de rencontrer de nouvelles salles et d'autres caméra brulées au fur et à mesure qu'il avançait. Même si il tenait à se faire discret, le garçon déplorait quand même l'absence de personnel dans cet endroit. Un coup de main n'aurait pas été de refus là ou il en était. Malheureusement, toutes les salles étaient soit vides, soit fermées à clé.

Gony : Évidemment, ce serait plus facile si je pouvais passer à travers les murs...

En se rendant compte de ce qu'il venait de dire, il s'arrêta net et commença à observer les murs. Après tout, perdu pour perdu... Après quelques secondes de réflexion, Gony finit par secouer la tête en soupirant. Il pourrait probablement casser les murs sur son chemin en y mettant assez de force, mais non seulement il signalerait sa position à tout le monde, mais en plus il risquait de se fatiguer pour rien. Le jeu n'en valait pas la chandelle. Il allait se remettre en route, quand il entendit un hurlement, plutôt loin devant lui.

Gony : Ils sont à cet étage, ce n'est plus qu'une affaire de couloirs maintenant.

Préférant ne pas perdre de temps, le garçon se mit à courir en direction du cri. Il n'en avait probablement que pour quelques minutes avant d'arriver jusque là, à condition qu'il ne se perde pas à nouveau, évidemment. Sans tenir compte des multiples escaliers qu'il rencontrait sur sa route et qui essayaient de le narguer, Gony pensait se rapprocher de plus en plus, quand sa course fut brusquement interrompue par une lame qui surgit du mur de gauche.

Gony : Uwah!

Ce fut par pur réflexe que Gony évita à temps la lame qui s'était dirigé vers son bras. Ses jambes, réagissant instantanément, l'envoyèrent sur le coté pour aller heurter brutalement le mur d'en face. Sous le choc, un des tableaux accroché au mur se détacha et s'écrasa sur sa tête. En frottant sa tête endolorie, Gony se releva lentement et se dirigea vers l'endroit où la lame avait frappé. Il remarqua qu'il s'agissait du fer d'une hache, et que le reste se trouvait probablement de l'autre coté du mur. La lame n'était pas entièrement passée, mais suffisamment pour être dangereuse aux passants du couloir. La lame disparut, laissant une fente dans le mur. Se demandant qui pouvait être assez idiot pour frapper les murs aveuglément, Gony regarda à travers le trou qui venait de se faire. Il n'arrivait pas à voir de qui il s'agissait, mais il frappa néanmoins le mur pour attirer l'attention.

Gony : Non mais ça va pas derrière !?

[HS : Je remercie les membres pour réussir à me faire éclater de rire. Je suis en cour, et c'est un très bon divertissement... Merci ^^]

Délice tenait à bout de bras le petit garçon qui hurlait encore, puis le pris par les pieds, ce qui eut pour effet de le faire redoubler d'efforts pour casser les oreilles de la jeune fille.

Délice : Il ne veut pas se taiiireuh !

Délice le prit bien dans ses bras et essaya de le bercer. Elle se mit à chantonner une chanson que sa mère lui fredonnait quand elle était petite. L'enfant cria plus fort et attrapa une mèche de cheveux pour tirer dessus.

Délice : Noel disait toujours que je ne chantais pas bien... voire mal... C'est apparemment confirmé par le Test Bébé 1... J'ai bien envie de passer au Test Bébé 2 : est-ce que ce machin, si on le lance par la fenêtre, atterrit sans encombres~ ?

Le petit regard inquiétant que Délice arborait à l'instant, accentué par la faible lumière de la chambre, aurait pu refroidir n'importe qui. Elle rejoint Koori, la fixa avec son sourire narquois favori et lui mit le petit garçon dans les bras.

Délice : Tient, ça sera ta seule chance d'avoir un enfant ! Avec la tête que tu as... Bon, donc, tu viens donc de limiter l'argent que nous pourront gagner avec cet homme...

Elle sortit une calculatrice et ses doigts se baladèrent sur les touches de façon très rapide.

Délice : Comme il ne pourra pas en gagner plus qu'il n'en a déjà, que nous allons devoir trafiquer le testament, éplucher ses comptes, trouver une solution pour le truc-qui-couine et surtout qu'on va devoir éviter que l'on remonte à nous pour le meurtre...

N'importe qui aurait renvoyé la personne qui avait fait une telle performance. Délice n'était pas n'importe qui.

Délice : Tu seras de corvée de petit déjeuner : tu te lèveras à cinq heures le matin pour me le préparer, tu dormiras dehors à la belle étoile pendant un mois et...

Elle réfléchit un instant.

Délice : Tu devras me faire un massage par jour !

Elle lui montra l'écran de la calculatrice qui affichait "SOLEIL", écrit en chiffre.

Koori se retenait de lui dire qu'elle chantait mal, oui! Elle aurait voulu avoir cette satisfaction mais rien pour le moment n'allait arranger les choses. Et en plus, pourquoi disait-elle de telles choses? L'insulter ne changerait en rien le statut de l'homme ou quoi que ce soit. La demi-Absol poussa un long soupir avant de fixer longuement sa supérieure, celle-ci s'amusait à écrire sur une calculatrice.

Koori : Ce sera pas difficile de tout éplucher ce qu'il a, on va commencer par regarder ce qui traîne ici...

Ignorant donc les pleurs du bébé, elle alla le replacer dans son berceau pour l'instant, n'ayant pas du tout l'impression que faire la gardienne allait régler quoi que ce soit. Elle aurait bien aimé passer à l'idée du Bébé Test 2 mais ensuite, Délice aurait probablement été fâchée de nouveau.

Koori : Moi je crois nous avoir rendu service en faisant une telle chose. Imagine. Si d'autres apprennent que le tout nous revient de droit... Si la Ruvys se charge de cet enfant et qu'il est son héritier, il pourrait devenir un atout.

Elle fixa sa supérieure assez sérieusement, question de lui faire comprendre que toutes ces idioties en lien avec les massages étaient déplacées, surtout dans un moment pareil. En plus, c'est elle qui avait mal expliqué la nature du boulot!

Koori : Bon, je suis désolée? Enfin, allons. On doit mettre la main sur tout ce qui pourrait nous être utile...

Elle commença donc à fouiller un peu partout, espérant tomber sur quelque chose qui pourrait faire en sorte que Délice soit plus indulgente à son égard.